Mercredi 15 Janvier 2020 a eu lieu le groupe de travail au Ministère des Sports concernant l’Attestation du Savoir-Nager Sécuritaire (ASSN).  Différents acteurs étaient réunis autour de la table : deux représentants du Ministère, la FFN, qui pilotait cette réunion, les organisations professionnelles et syndicales, des représentants de l’Education nationale, l’inspectrice générale EPS Véronique ELOI-ROUX, Serge DURALI de l’UFR STAPS de Paris XII et Laurent FOUCHARD, l’auteur de l’ASSN.

Cette réunion avait pour but de trouver des compromis pour aboutir à un test du Savoir-Nager Sécuritaire Unique, afin d’avoir une meilleure visibilité du public. Au départ, plusieurs questions étaient posées : Comment nommer ce test ? Doit-on le faire évoluer ? Qui pourra signer ce test ?

Comment nommer ce test ?

Deux propositions ont été faites :

Le « Savoir Nager Sécuritaire Universel » qui n’a pas été retenu, notamment parce qu’il n’est pas adapté en milieu naturel, et donc non universel, comme FO l’a bien fait remarquer.

Le « Savoir Nager Sécuritaire (SNS)», qui a été proposé par l’Education Nationale, et qui a été accepté par tous. Sur le diplôme, il sera précisé que le test a été passé « en milieu sécurisé » pour soutenir la remarque précédente de FO.

Doit-on faire évoluer ce test ?

Après quelques temps de réflexion et d’argumentation, les acteurs de cette réunion sont tombés d’accord sur le fait qu’il ne fallait pas modifier son contenu. Comme il est réalisé dans des bassins totalement différents (longueur, profondeur, forme, etc…) et que les typologies des lieux sont très disparates, comme à Mayotte où il se passe depuis une embarcation, il est plus simple de ne pas le modifier.

Le SNPMNS sera force de proposition sur le test SNS en milieu naturel ainsi que de son déroulé pédagogique, pour reproduire au mieux les conditions en milieu sécurisé et ainsi avoir deux tests les plus similaires possibles.

En plus de ce diplôme, la FFN a proposé d’y ajouter un livret de prévention des noyades, comme celui de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS). Le SNPMNS a parlé de celui qu’il a produit, en partenariat avec la FFMNS, qui est sur le site (www.snpmns.org ), et qui est à disposition de tous.

Les acteurs de la réunion ont bien été conscients du fait que le test n’est pas une finalité, et qu’il ne diminuera pas le nombre de noyades à lui tout seul. Par contre, il s’accompagne de connaissances transversales qui sont primordiales dans la prévention des noyades :

  • Observer le lieu de pratique et identifier la possibilité de s’y baigner ;
  • Identifier les personnes en charge de la surveillance et des secours ;
  • Connaître et réagir au Signal International d’Urgence (SIU) à la demande de FO, qui est de trois coups de sifflets longs pour évacuer le lieu de baignade.

Qui pourra signer le test du Savoir Nager Sécuritaire ?

Ceux qui pourront délivrer le SNS sont les MNS, les professeurs d’EPS, et les professeurs des écoles en duo avec un MNS ou un Conseiller Pédagogique de Circonscription (CPC). Le SNPMNS et FO ont insisté sur le fait que seuls ceux qui ont eu « historiquement » une mission d’enseignement de la natation dans le cadre scolaire peuvent évaluer ce test. Serge DURALI a rappelé qu’il était un acte pédagogique, conduit après une formation, et non pas brut de connaissances et de pratiques. De ce fait, les BNSSA, BF1, BF2 et MSN ne pourront délivrer ce test. La FFN a indiqué qu’elle émettra le souhait que les MSN puissent faire les attestations du SNS.

A la demande de Véronique ELOI-ROUX, le Ministère propose d’élaborer un site où l’on pourrait récupérer le diplôme SNS, ainsi que les résultats au Livret Scolaire Unique (LSU), dans le but de quantifier les réussites sur le bassin français.

FO rappel que le test anti panique fait partie de l’arrêté du 25 avril 2012 et qu’il ne dépend ni du ministère des Sports , ni du ministère de l’Éducation nationale, mais du code des familles. Est ce qu’il sera possible de le supprimer afin de garder un seul test? Le ministère des Sport en prend note.

Cette nouvelle avancée dans le Plan d’Aisance Aquatique nous prouve que les moyens mis en œuvre auparavant pour tester le niveau scolaire était une bonne base et qu’il s’inscrit très bien dans le plan de lutte contre les noyades que le Ministère a lancé depuis un an. Nous espérons que la Conférence de Consensus sur l’aisance aquatique, qui se déroule à REIMS les 20, 21 et 22 Janvier prochains, apporteront de belles propositions dans la lutte contre les noyades, sans dénaturer la profession de MNS et sa mission première : enseigner la natation à tous les âges, même aux tous petits.