À l’initiative de l’ANSES, notre syndicat a été convié le 30 janvier 2025 à une rencontre destinée à faire remonter les réalités du terrain vécues par les MNS. Nous y sommes allés déterminer, et nous avons porté haut la voix de la profession.
Quatre représentants du syndicat étaient présents, face aux ARS et à plusieurs spécialistes en chimie et traitement de l’eau. Très vite, une évidence s’est imposée : le système actuel ne protège ni les professionnels, ni le public.
Les ARS, qui tentent aujourd’hui d’enjoindre un code couleur (vert/jaune/rouge) en cas de mauvaises analyses, ont été mises face à leurs contradictions. Nous leur avons rappelé avec fermeté que la prévention ne commence pas quand tout va mal, mais avant l’atteinte du seuil critique de 0,6 mg/L de chloramines. Attendre le dépassement, c’est agir trop tard. Et c’est inacceptable.
L’échange avec les experts de l’ANSES a été clair : ils ont salué notre engagement et reconnu la justesse de nos positions. L’un d’eux s’est même dit « atterré » par la situation réelle dans les piscines françaises. Ce décalage entre les textes et la réalité, nous le dénonçons depuis longtemps. Aujourd’hui, les faits nous donnent raison.
Au Congrès de Reims, la commission santé a commencé un travail essentiel : recenser nos collègues dont la santé est altérée par les chloramines. Il y a urgence.
Nous refusons que les MNS continuent à mettre leur santé en danger dans l’indifférence générale.
Dès maintenant, le SNPMNS va mener une action nationale d’envergure. Nous allons interpeller députés, sénateurs et ministères. Nous ne lâcherons rien.
Si vous avez des relais politiques, faites-le-nous savoir : nous devons frapper fort et frapper juste.
Nous demandons la mise en place d’un véritable contrôle technique obligatoire pour toutes les piscines de France, publiques, privées ou thalasso.
Un contrôle simple, concret et surtout indispensable :
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Mesure de la turbidité en sortie de filtre
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Vérification systématique du fonctionnement des centrales d’air
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Transparence totale des données pour permettre aux MNS d’ouvrir… ou de fermer un établissement lorsque c’est nécessaire
Aujourd’hui, les décisions sont prises à l’envers, au détriment du bon sens et de la santé.
Il est temps d’exiger des normes de chloramines aussi strictes que celles de nos voisins européens. Il est temps de protéger ceux qui protègent les autres.
Nous ne sommes pas opposés aux économies, mais la suppression de la vidange annuelle ne doit pas dégrader la qualité de l’eau et de l’air. La santé des professionnels et du public n’est pas négociable.
Nous n’avons qu’une paire de poumons. L’air ne devient pas rouge pour nous alerter quand il est toxique.
La transparence doit être totale, et les décisions doivent aller dans le sens de la santé, pas de la facilité.
Si vous souhaitez rejoindre la commission santé ou témoigner de situations anormales, contactez-nous :
contact@snpmns.org
Allemagne
Norme DIN 19643 : maximum 0,2 mg/L de chlore combiné.
Suisse
Pas de limite légale nationale, mais en pratique :
Valeur limite recommandée de 0,2 mg/m³ de trichloramines dans l’air (norme SIA 385/9).
