[column size=one_third position=first ]« Premiers résultats de l’enquête NOYADES 2015 : avec 3 décès recensés par jour, la vigilance s’impose à tous.

La baignade attire le plus grand nombre en période estivale, encore plus cette année avec les fortes chaleurs de ce début d’été. Si l’eau est une source de bien-être et de rafraîchissement, elle peut aussi être cause d’accident. L’Institut de veille sanitaire (InVS), dans le cadre de l’enquête NOYADES 2015, a recensé depuis le 1er juin, 275 noyades accidentelles, dont 109 sont à l’origine d’un décès. La prévention reste la meilleure protection, c’est pour cela que l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) édite une brochure sur les différentes précautions à adopter : « Se baigner sans danger ».

Forte augmentation du nombre de noyades accidentelles

En 5 semaines, du 1er juin au 5 juillet, les 109 décès, en moyenne 3 par jour, ont eu lieu dans tous les types de points d’eau : 34 % en mer, 24 % en cours d’eau, 21 % en piscine, 17 % en plan d’eau et 4 % dans d’autres lieux (baignoires, bassins…). Tous les âges sont concernés, en particulier les[/column][column size=one_third position=middle ]jeunes, 23 décès chez les moins de 20 ans, et les personnes âgées de 65 ans et plus, 46 décès. En comparaison avec la dernière enquête NOYADES menée en 2012 : sur la même période, le nombre de décès a augmenté de 73 à 109. Chez les moins de 20 ans, il est passé de 12 à 23 décès, et chez les plus de 65 ans, de 20 à 46. Ces noyades sont liées au beau temps des dernières semaines, qui incite à la baignade. »

Les résultats définitifs seront publiés courant novembre.Le SNPMNS sonne encore l’alerte sur l’importance d’apprendre à nager réellement dès le plus jeune âge et à l’école. En effet seule l’école de la République peut garantir cet apprentissage systématique, cependant il faut y ajouter de la qualité c’est à dire un encadrement assuré uniquement par des personnes titulaires d’un diplôme de Maître Nageur-Sauveteur. Aujourd’hui malheureusement ce n’est plus le cas, pour des raisons économiques, la crise a touché tous les secteurs y compris celui de la sécurité publique. Dans ce domaine précis, les apprentissages de la natation en milieu scolaire se trouvent bradés et encadrés[/column][column size=one_third position=last ]par de plus en plus de personnes agréées par l’Education Nationale mais n’ayant aucune qualification au titre de MNS et donc aucune compétence pour enseigner les nages sécuritaires. La confusion des genres pollue gravement l’intérêt général. Et plus grave encore, les circulaires de l’Education Nationale permettent l’élaboration de projets pédagogiques vidés de l’essence des apprentissages au profit de parcours ludiques à la portée des personnes agréées sans qualification. Le SNPMNS a sonné l’alarme depuis 2002 avec la sortie de la natation des activités à risques. Cette dénomination a été reclassée activité se déroulant dans un milieu spécifique à risque c’est à dire ne prenant que l’aspect extérieur au milieu comme risque soit principalement la météo retardant l’intervention des secours comme en montagne et dans cette logique, effectivement l’eau étant normalement transparente on a simplement oublié que l’eau des piscines existe aussi et que nager ça s’apprend avec des professionnels. Sans cette classification adossée à l’apprentissage de la natation, depuis 2002 il n’y a donc plus d’obligation[/column]


[column size=one_third position=first ]absolue que cette activité ne soit encadrée exclusivement par des personnes titulaires du diplôme d’état comme c’est le cas pour l’escalade, la plongée, le canyoning … des activités qui concernent pourtant une minorité de personnes.image2Alors faites la comparaison, l’InVs annonçait à l’époque dans ces résultats intermédiaires du 1er juin au 12 juillet 2003 : ( notez que pour 2015 la période retenue va du 1er juin au 5 juillet) « Ces résultats font état de 189 noyades accidentelles survenues sur l’ensemble du territoire entre le 1er juin et le 12 juillet, dont 30 % ont eu lieu en piscine (privée ou publique). Les enfants âgés de un à cinq ans paient un lourd tribut à ces accidents, puisqu’ils représentent 59 %[/column][column size=one_third position=middle ]des victimes de noyades en piscine privée et que 35 % d’entre eux environ sont décédés des suites de ces accidents…
… Au 12 juillet, on déplorait 85 décès se répartissant comme suit : 25 en plan d’eau, 20 en fleuve ou rivière, 19 en mer, 16 en piscine et 5 dans d’autres lieux. En piscine privée,
14 des 34 noyades accidentelles rapportées se sont avérées mortelles, notamment pour 7 enfants de un à cinq ans. »
Nous le répétons certainement mais le nombre de lacs et rivières n’a pas changé le kilométrage du littoral non plus depuis 2003 pourtant le nombre de personnes ne sachant pas nager augmente de façon exponentielle.
Les chiffres sont malheureusement éloquents et les enjeux sécuritaires pour toute la population sont clairs. Il est urgent que nos décideurs imposent qu’apprendre à nager doit se faire uniquement avec des professionnels au titre de Maître Nageur-Sauveteur.

Le SNPMNS[/column]