Le gouvernement et le Ministère des Sports ont décidé à l’heure actuelle de limiter les activités physiques et sportives à certaines activités. Ainsi les activités sportives individuelles vélo, course à pied, seront à nouveau possible en extérieur au-delà de la limite de 1 km. Les règles de distanciation physique devront continuer à être respectées.

Pour les sports collectifs ou de contact, ils seront toujours interdits, de même que pour la pratique sportive en intérieur.

Il n’est donc pas à l’ordre du jour de rouvrir les piscines publiques.

Le SNPMNS milite depuis son apparition pour légitimer notre métier de Maîtres-Nageurs Sauveteurs. Ainsi, nous pouvons nous appuyer sur certaines périodes de l’histoire pour montrer que ce sont les phénomènes sociaux qui ont permis de mettre en avant notre métier.

Le programme 1000 piscines a été lancé dès 1969. Il avait pour but l’apprentissage de la natation, suite aux mauvais résultats des nageurs français aux Jeux olympiques d’été de 1968 et accéléré par la noyade de nombreux enfants l’été de la même année.

La suite nous la connaissons tous : Entre 600 et 700 piscines ont ainsi été construites et un large programme de natation scolaire en a découlé avec au centre le MNS pour apprendre aux enfants à nager.

A l’époque la profession a répondu présent et le métier en est ressorti grandit.

Aujourd’hui un nouveau défit s’offre à nous. Celui de la survie de notre métier à l’heure où il subit de nombreuses attaques qui fragilisent son cadre réglementaire et le renvoi au rang des métiers de l’ubérisation.

La crise sanitaire actuelle contraint nos piscines à la fermeture, mais demain elles rouvriront avec de nouvelles contraintes.

Si nous laissons la vague nous atteindre sans résister nous risquons la noyade certaine. C’est à nous de prendre notre destin en main en étant force de propositions.

Il est urgent que les MNS éducateurs sportifs dans les collectivités territoriales s’inscrivent dans la richesse de leur champ de compétences.

Le SNPMNS invite tous les ETAPS MNS à proposer en ces temps où la solidarité est nécessaire un projet local d’encadrement des activités physiques et sportives pour les élèves à l’école primaire ou maternelle.

Ce projet s’inscrit dans une situation où le système éducatif a besoin aujourd’hui de personnel d’encadrement formé.

Ces projets peuvent même s’étendre aux EHPAD pour proposer des activités physiques aux personnes âgées, ou encore des projets de remise en forme pour tous les agents sur le temps de la pause méridienne par exemple.

Adapter le projet à son environnement local permettra d’y donner du sens et d’y susciter de l’intérêt.

Un tel projet qui peut être expérimenté aujourd’hui trouvera un écho pérenne demain et nous permettra à coup sûr d’éviter la vague de plein fouet.

Le MNS retrouvera un intérêt auprès des autorités publiques et notre légitimité n’en sera que prouvée.