🔗 Lutte contre les noyades : des chiffres alarmants, une volonté politique toujours absente
Le bilan 2025 de Santé publique France révèle une situation dramatique : entre le 1er juin et le 2 juillet, 429 noyades ont été recensées en France, dont 109 mortelles. En un an, c’est une augmentation de +95 % pour les noyades et de +58 % pour les décès. Les plus jeunes sont parmi les plus touchés : les noyades d’enfants de 0 à 12 ans ont plus que doublé.
Ces chiffres confirment, une fois de plus, ce que le SNPMNS dénonce depuis des années : l’absence de volonté réelle du gouvernement pour enrayer le fléau des noyades. Malgré les discours et les plans nationaux, aucune stratégie concrète et ambitieuse n’a été mise en place pour garantir l’apprentissage de la nage pour tous, renforcer la prévention, ou généraliser la surveillance sur les lieux de baignade.
Le syndicat l’a souligné récemment sur son site :
« La lutte contre les noyades exige plus que des slogans : elle requiert des moyens, des maîtres-nageurs en nombre suffisant, et une politique publique déterminée. »
Pourtant, en 2025 :
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19 mineurs sont morts noyés, contre 8 en 2024.
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78 % des noyades mortelles chez les mineurs ont eu lieu dans des cours d’eau non aménagés, souvent non surveillés.
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Les 13-17 ans, fréquemment livrés à eux-mêmes, présentent un taux de décès après noyade de 48 %.
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Et les week-ends, lorsque les familles se rendent massivement sur les sites naturels, concentrent une part importante des drames.
La prévention est bien connue : apprentissage de la nage, surveillance qualifiée, respect des interdictions. Mais rien ne sera efficace sans moyens humains et financiers.
Le SNPMNS appelle donc à une prise de conscience immédiate :
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Création d’un plan national ambitieux pour l’aisance aquatique dès la petite enfance.
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Recrutement massif de maîtres-nageurs sauveteurs pour assurer la surveillance sur tous les sites fréquentés.
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Respect des normes de sécurité dans les collectivités locales, écoles et équipements aquatiques.
Combien de morts faudra-t-il encore avant que l’État assume enfin sa responsabilité ?